Cérémonie du 11 novembre
Ils étaient des millions, ils furent des milliers…ils ne sont plus aujourd’hui. On les habilla en rouge, on les changea en bleu, celui de l’horizon et quand ils devinrent cibles des balles meurtrières, le kaki les transforma en couleur terre, celle que soulève l’obus et qui ensevelit sans distinction et recouvre par un matin sinistre, le linceul blanc du dernier voyage d’un soldat innocent. Quand aujourd’hui encore on se les remémore, c’est voûté qu’on les voit, la barbe de huit jours,le regard déterminé du soldat décidé, courageux jusqu’au bout, gaulois de tout instant, l’œil aux paupières
alourdies mais toujours prêtes à s’ouvrir et à verser une larme pour un compagnon disparu.
Ces poilus comme on les appelait, n’avaient que les vingt ans du début de leur siècle, nulle part n’était écrit, en août 1914, ce qu’ils allaient connaître. Nulle part on ne peut taire, en novembre 1918, ce qu’ils ont connu (…).
(Extrait du texte écrit et lu par les élèves de l’école à la cérémonie du 11 novembre 2018)
(…) Un siècle que l’Armistice du 11 novembre 1918 est venu mettre un terme aux combats fratricides de la première Guerre mondiale (…) un grand soupir de soulagement traverse la France. Depuis Compiègne où l’Armistice a été signé à l’aube, il se propage jusqu’aux champs de bataille. Enfin, après quatre interminables années de bruit et de fureur, de nuit et de terreur, les armes se taisent sur le front occidental.
(…) Nous nous souvenons de nos poilus, morts pour la France. De nos civils dont beaucoup ont aussi perdu la vie.
De nos soldats marqués à jamais dans leur chair et dans leur esprit. De nos villages détruits, de nos villes dévastées. Nous nous souvenons aussi de la souffrance et de l’honneur de tous ceux qui ont quitté leur terre et sont venus d’Afrique, du Pacifique et d’Amérique sur ce sol de France qu’ils n’avaient jamais vu et qu’ils ont pourtant vaillamment défendu.
(Extraits du Message officiel à l’occasion du centenaire de l’Armistice de 1918)